dimanche, septembre 28, 2008

CFP : Resorting to the Coast: Tourism, Heritage and Cultures of the Seaside

The Centre for Tourism and Cultural Change (CTCC) is pleased to announce
the following forthcoming conference:

Resorting to the Coast:
Tourism, Heritage and Cultures of the Seaside

25-29 June 2009
Blackpool, United Kingdom
organised by
Centre for Tourism and Cultural Change
&
Institute of Northern Studies
Leds Metropolitan University, United Kingdom

www.tourism- culture.com

Globally, coastlines are arguably the most important sites for tourist
activity and tourism development. The various combinations of sea and
shore have become highly popular and successful attractions, and a
majority of the world's leisure tourists cling to these liminal spaces
at the margins of the land. The lure of the 'seaside', the beach, and
the resorts which have evolved to service and entertain tourists, is
immensely powerful, reflecting a long standing but ever-changing
relationship between humans and the oceans. The dominance of coastal
tourism within the modern period has generated a wealth of issues which
this conference seeks to address, including: The patterns and trends in
how tourists mobilise the resources of sea, sand and shore; Ways in
which coastal communities have adapted to tourism; Environmental
degradation and regeneration of coastal regions and marine ecologies;
The historical forms, structures and aesthetics of 'seaside' resorts;
Regeneration of 'historic' resorts; Continuing multi-national
development of 'pristine' coastlines; Inclusivities and exclusivities in
coastal resorts; Changing beach and seaside holiday 'traditions' .

In addressing such issues this major international and
multi-disciplinary conference seeks to promote dialogue across
disciplinary boundaries on a global stage. We therefore welcome papers
from: anthropology, archaeology, architecture, art and design history,
cultural geography, cultural studies, ethnology and folklore, history,
heritage studies, landscape studies, linguistics, museum studies,
political science, sociology, tourism studies and urban/spatial
planning. The event will seek to draw upon ideas, cases and best
practice from international scholars and help develop new understandings
of the relationships between tourism and the coast. It will also provide
a major networking opportunity for international scholars, policy makers
and professionals.

CALL FOR PAPERS
Key themes of interest to the conference include:

* Histories of coastal tourism developments and resorts;
* Regeneration of coastal economies;
* Social and environmental impacts of coastal developments;
* Representations of seaside holidays in popular culture;
* Worker migrations to coastal sites;
* Beach behaviours and traditions;
* Myths of the sea and coastal communities;
* Coastal resort art and architecture;
* Tourist coastal colonies.
Please submit a 300 word abstract including title and full contact
details as an electronic file to the conference manager Daniela Carl
(ctcc@leedsmet. ac.uk). You may submit your abstract as soon as possible
but no later than 2nd February 2009.
CONTACT

For further details on the conference please visit:
www.tourism- culture.com or contact us at:

Centre for Tourism and Cultural Change
Faculty of Arts and Society
Leeds Metropolitan University
Board, Calverley Street
Leeds LS1 3ED, United Kingdom.
Tel. +44 (0) 113 812 8541 or Fax +44 (0) 113 812 8544

samedi, septembre 27, 2008

Hegel sur la mémoire (Gedächtnis)


Extrait de la Propédeutique philosophique (traduction de Maurice de Gandillac)

§ 155. 1) Le signe en général. La représentation ayant été libérée de la réalité présente extérieure et rendue subjective, cette réalité et la représentation interne se sont situées face à face comme deux choses distinctes. Une réalité extérieure présente devient signe lorsqu'elle est arbitrairement associée à une représentation qui ne lui correspond pas et qui s'en distingue même par son contenu, en sorte que cette réalité doive en être la représentation ou signification.


§ 156. Le mémoire créatrice produit donc l'association entre intuition et représentation, mais une libre association dans laquelle se trouve inversé le rapport précédent, où la représentation reposait sur l'intuition. Dans l'association telle que l'opère la mémoire créatrice, la réalité sensible présente n'a aucune valeur en elle-même et pour elle-même, mais sa seule valeur est celle que lui confère l'esprit.


§ 157. La réalité présente d'ordre sensible se rapporte, par ses déterminations, absolument parlant, à une autre réalité présente. Mais dès lors que la mémoire créatrice fait d'une représentation sa propre détermination, elle devient essentiellement, par là-même, relation entre des représentations et d'autres essences capables de représentation ; et c'est ainsi que commence la communication théorique de ces êtres les uns avec les autres.


§ 158. 2) Le langage. L'oeuvre la plus haute de la mémoire créatrice est le langage, qui est, d'une part, verbal, d'autre part, écrit. La mémoire créatrice, ou mnémosyne, étant la source du langage, il ne peut être question d'une autre source qu'en ce qui concerne la découverte de signes déterminés.


§ 159. Le son est la fugitive manifestation phénoménale d'une intériorité, laquelle, en cette extériorisation, ne reste pas une réalité extérieure, mais se fait connaître comme réalité subjective, intérieure, qui signifie essentiellement quelque chose. – Il est particulièrement important que l'articulation des sons permette de désigner, non seulement des images en leurs déterminations, mais aussi des représentations abstraites. – Absolument parlant, le signe verbal fait de la représentation concrète une réalité sans image, laquelle s'identitfie au signe.

(L'image est détruite et le mot la remplace. Ceci est un lion : le nom vaut la chose. – Logos ; Dieu dit... etc. – Le langage est la suprême puissance chez les hommes. – Adam, dit-on, donna leur nom à toutes les choses (aux animaux). – Le langage est la disparition du monde sensible en son immédiate présence, la suppression de ce monde, dès lors transformé en une présence qui est un appel apte à éveiller un écho chez toute essence capable de représentation.)

vendredi, septembre 26, 2008

Nouveau blog : hating Bergson


Tanja Barazon a maintenant son blog qui est en ligne depuis peu. Il porte sur la philosophie de Bergson et les neurosciences. Les commentaires sont évidemments les bienvenus.

http://hatingbergson.blogspot.com

Paul Gilroy, L'Atlantique noir


Un autre livre électronique gratuit qui mérite plus qu'un simple détour, la traduction de Black Atlantic, l'ouvrage classique de Paul Gilroy qui est paru aux désormais malheureusement défuntes éditions Kargo.

Disponible également sur Google books.

mardi, septembre 23, 2008

Nouveau numéro de Conserveries mémorielles en ligne


Le numéro 5 de la revue Conserveries mémorielles est maintenant en ligne. La thématique est La Bibliothèque (auto)portrait et le numéro a été dirigé par Vincent Auzas et Juliette Dutour.

mardi, septembre 16, 2008

Appel à communications, 9e colloque d'Artefact

APPEL DE COMMUNICATIONS

9e Colloque international de l’Association étudiante des 2e et 3e cycles du Département d’histoire de l’Université Laval
Archéologie – Archivistique – Ethnologie – Histoire- Histoire de l’art – Muséologie

3, 4 et 5 février 2009
Université Laval

Fière de la portée internationale acquise lors de son colloque de l’année dernière, Artefact renouvelle son invitation aux étudiants de 2e et 3e cycles et aux jeunes chercheurs à soumettre des propositions de communication pour le 9e colloque étudiant du Département d’histoire. Les choix suivants s’offrent à vous :

1- Les communications libres :
Nous invitons les étudiants de 2e et 3e cycles, issus des disciplines du Département d’histoire – histoire, histoire de l’art, muséologie, archéologie, ethnologie, archivistique – à venir présenter les résultats préliminaires ou finaux de leurs recherches, peu importe le sujet.

2- Les séances thématiques :
Les groupes composés d’étudiants et de chercheurs désireux de présenter une séance thématique de leur choix (deux à quatre communications) sont les bienvenus. Pour chaque séance, une personne doit se porter responsable de son organisation (cueillette des propositions de communication, déroulement de la séance, choix du président de séance si possible, etc.). Cette personne doit soumettre à Artefact les données suivantes : la thématique en question, les propositions de communications qu’elle aura préalablement recueillies, et enfin le déroulement de la séance (ordre de présentation).

3- Participation à la séance permanente sur la Franco-Amérique :
Les étudiants et jeunes chercheurs dont les travaux portent sur les francophonies canadiennes et américaines sont invités à soumettre leur candidature pour une participation à la séance permanente. Celle-ci se veut large et pluridisciplinaire : elle rejoint les chercheurs en histoire, en histoire de l’art, en archéologie, en archivistique, en ethnologie et en muséologie. Une bourse particulière sera attribuée à la meilleure communication. Cette séance est parrainée par le Secrétariat des affaires intergouvernementales canadiennes du Québec (SAIC).

Chaque proposition de communication, en plus d’indiquer clairement l’option choisie, doit comprendre les éléments suivants :

un résumé d’un maximum de 20 lignes (comprenant une courte mise en contexte du sujet, une problématique claire et les idées principales de l’exposé);
les mots-clés qui définissent le mieux le sujet;
les coordonnées du communicant accompagnées d’une courte biographie (nom complet, discipline, cycle d’études, université, téléphone, adresse postale et électronique, champ de recherche et principales publications, s’il y a lieu);
l’indication pour l’utilisation d’équipement (projecteur de diapositives, rétroprojecteur ou projecteur multimédias) en vue de votre présentation.
Veuillez prendre note qu’Artefact s’engage à payer une partie de vos frais de déplacement et d’hébergement.

Faites parvenir le tout d’ici le lundi 17 novembre 2008 à l’adresse électronique suivante : artefact@hst.ulaval.ca

Composé des membres du Comité exécutif d’Artefact, le comité de sélection analysera votre proposition et vous donnera une réponse vers la mi-décembre 2008. Votre proposition sera diffusée sur la page Web d’Artefact. De plus, vous aurez la possibilité de soumettre le texte de votre communication dans les Actes du 9e Colloque étudiant du Département d’histoire. Notez que des bourses seront remises aux meilleures communications orales. Pour toute autre information :

ARTEFACT
Pavillon Charles-De-Koninck, local 3248
Université Laval
1030, av. des Sciences-Humaines
Québec, Qc G1V 0A6
Adresse électronique : artefact@hst.ulaval.ca
Page web : http://www.hst.ulaval.ca/artefact

vendredi, septembre 12, 2008

Discussion entre Canetti et Adorno

Extrait d'une discussion radiophonique qui a eu lieu en 1962 entre Elias Canetti et Theodor Adorno, publiée dans Elias Canetti, Die gespaltene Zukunft (Hanser Verlag, 1972). Ma traduction, à laquelle je vais sans doute apporter des corrections ultérieures car elle est encore au stade illisible comme vous pouvez le constater, est celle de la traduction anglaise parue dans la revue Thesis Eleven, Vol 45, no. 1 (1996).

Adorno: Je sais que sous plusieurs aspects, vous différez fortement de Freud et vous êtes très critiques envers lui. Sous un aspect méthodologique, cependant, vous êtes certainement en accord avec ce sur quoi il a souvent mis l'accent, surtout quand la psychanayse en était encore à son stade de formation et n'était pas encore devenu quelque chose de complètement réifié, c'est qu'il n'avait aucune intention de rejeter ou de contester les résultats des autres sciences établies, mais il voulait ajouter à ce qu'elles avaient négligé. Il considérait cette négligence, et les causes de cette négligence, comme extrêment essentielles puisque cela possède un caractère crucial de la vie humaine en commun, comme c'est justement le cas pour vous. Vous pourriez, je crois, élucider cela au mieux par l'importance centrale que la question de la mort joue dans votre travail, comme dans celui des travaux anthropologiques, au sens large, aujourd'hui. En rapport précisément à ce complexe de mort−si vous me permettez de m'exprimer de manière si pompeuse pour un fait aussi simple−vous pourriez doonez à nos auditeurs une idée, un modèle de ce qu'est effectivement cette dimension négligée, et quels aspects dans l'expérience de la mort, par exemple, ont une valeur particulière pour vous. Ainsi nous pourrions bénéficier d'un aperçu fructueux de votre méthode et reconnaître que ce n'est pas seulement le problème de ce qui est plus ou moins reflété, mais des dangers de l'acceptation sans questionnement, ce dont vous voulez nous rendre conscient et le diffuser dans l'esprit des Lumières.
Canetti: C'est, je crois, tout à fait exact que la considération de la mort joue un rôle majeur dans mes investigations. Si je devais donner un exemple de ce à quoi vous avez référé, alors ce serait la question de la survie, qui selon moi a été très insuffisament considérée. Le moment où un être humain survit à un autre est un moment concret, et je crois que l'expérience de ce moment a des conséquences très profondes. Je pense que cette expérience est recouverte par la convention, par ce qu'on devrait ressentir quand on fait l'expérience de la mort d'un autre être humain, mais derrière cela, un certain sentiment de satisfaction reste caché. Et de ce sentiment de satisfaction, qui peut même être un triomphe−comme dans le cas d'un combat−quelque chose de très dangereux peut survenir si le fait arrive à plusieurs reprises et qu'une accumulation se produit. Ces expériences de la mort d'un autre homme qui s'accumulent dangeureusement sont, je crois, un germe essentiel du pouvoir. Puisque vous parlez de Freud−je suis le premier à admettre que son approche innovative des choses dans laquelle il ne s'est jamais laisser distraire ou affoler, m'a profondément marqué dans mes années de formation. Maintenant, évidemment, je ne suis plus convaincu par certains de ses résultats et je me dois de m'opposer à certaines de ses théories. Mais pour sa manière d'approcher les choses, je conserve toujours un profond respect.
Adorno: Précisément, sur ce point que vous venez de soulever, je voudrais rappeler qu'il y a une forte convergence entre nous. Dans La dialectique de la raison, Horkheimer et moi avons analysé le problème de l'auto-préservation, l'auto-préservation de la raison, et nous avons découvert dans le processus que ce principe d'auto-préservation qui trouve sa première formulation classique dans la philosophie de Spinoza, et que vous appelez selon votre terminologie le moment de survie, c'est-à-dire la situation de survie dans le sens précis où cette motivation d'auto-préservation devient “sauvage”, efface toute relation avec les autres et se transforme en force destructrice. Vous ne connaissiez pas notre travail et nous ne connaissions pas le vôtre. Je crois que notre accord sur ce point n'est pas le fait du hasard, mais indique ce qui est devenu pointue dans la crise de notre situation contemporaine qui est après tout cette crise d'une auto-préservation sauvage, une survie sauvage.


jeudi, septembre 11, 2008

Donna Haraway, extrait du débat avec David Harvey

Traduction d'un extrait de "Nature, Politics, and Possibilities : A Debate and Discussion with David Harvey and Donna Haraway", Environment and Planning D: Society and Space, vol. 13 (1995), p. 507-527.

"Haraway : Parfois on se sent comme si on n'avait que peu de choix émotionnels. Mais le point qui est pour moi le premier et le plus évident est qu'aucun monde n'est jamais définitivement fermé, que l'imagination d'un monde fermé témoigne d'une condition pathologique qui s'appelle la paranoïa [rires]. Et le sentiment d'un système complètement fermé n'est certainement pas marxiste; le sentiment d'une clôture définitive de toute possibilité est un symptôme psychologique particulier devant une impression d'écrasement, et pas une prise de position sur la structure du monde, à mon avis. Chercher les craques est la règle numéro un. Et la recherche des craques ne se fait pas nécessairement à partir d'un point de vue marginal, d'une voix de résistance ou d'un lieu qui n'a pas encore été colonisé, mais plutôt comme le pose Susan Leigh dans un texte magnifique qui explore sa propre allergie aux oignons–c'est un problème trivial au milieu des souffrances du monde, mais Leigh l'utilise comme levier analytique.
Être allergique aux oignons est un problème difficile alors qu'il faut avertir les organisateurs de colloques et les restaurants. Mais si les gens qui nous entourent ne font pas attention à la présence oignons dans le contenu des mets, on risque de devenir très malade très rapidement au point où l'on peut en mourir. Ceci étant dit, Leigh ne fait pas d'activisme pour bannir les oignons où quoi que soit du genre; mais elle s'intéresse à discuter de ces systèmes de commensurabilité dans le monde, avec lesquels les gens devraient pouvoir vivre, mais ne peuvent pas. Elle utilise cette incommensurabilité comme point de départ cognitif pour la théorie sociale. Prenons un exemple plus sérieux. Si vous vous intéressez, disons, à l'informatisation du monde et à la globalisation du monde par l'expansion des télécommunications, vous ne chercherez pas d'espaces de résistance chez les guerriers primitivistes anti-technologie. Vous débuterez plutôt votre enquête politique et intellectuelle chez les gens qui, malgré eux, sont obligés de vivre à l'intérieur d'un système de commensurabilité dans lequel ils ne peuvent vraiment s'adapter. Donc si vous examinez les circulations de monnaies, vous prenez la position du travailleur qui est absolument forcé de vivre à l'intérieur d'un système
de circulation d'argent , mais qui ne peut pas vraiment s'y adapter en une manière qui a des implications cognitives et politiques pour la possibilité d'autres mondes vivables. Vous serez toujours en train de tournoyer à travers votre recherche et vos pensées de la perspective d'un système particulier de commensurabilité, que ce soit l'argent, l'information ou l'ADN, les différentes devises communes qui rassemblent les gens dans des mondes partagés, qu'on le veuille ou non. Vous travaillerez à partir, non pas la position marginale d'un certain point de résistance qui est à l'extérieur du territoire de la domination,
mais des différentes manières de ne pas pouvoir s'adapter."

mercredi, septembre 10, 2008

Free E-book: Alain Badiou, The Concept of Model


English translation of Alain Badiou's early book, Le concept de modèle is available in .pdf format at the re-press website.

You can also find it at Google books.

From the publisher's website :
"The Concept of Model is the first of Alain Badiou’s early books to be translated fully into English. With this publication English readers finally have access to a crucial work by one of the world’s greatest living philosophers. Written on the eve of the events of May 1968, The Concept of Model provides a solid mathematical basis for a rationalist materialism. Badiou’s concept of model distinguishes itself from both logical positivism and empiricism by introducing a new form of break into the hitherto implicated realms of science and ideology, and establishing a new way to understand their disjunctive relation. Readers coming to Badiou for the first time will be struck by the clarity and force of his presentation, and the key place that The Concept of Model enjoys in the overall development of Badiou’s thought will enable readers already familiar with his work to discern the lineaments of his later radical developments. This translation is accompanied by a stunning new interview with Badiou in which he elaborates on the connections between his early and most recent thought."

"Since at least White and Leach ... or Malinowski and Boas for that matter ..."

Marshall Sahlins, "Two or Three Things that I Know about Culture", The Journal of the Royal Anthropological Institute, Vol. 5, No. 3 (Sep., 1999), pp. 399-421.

Sure enough, Professor Sahlins does know quite a bit more than two or three things about culture. In this article he strongly takes position against the fonctionalist reduction of culture to social forms. More specifically, he criticizes the current trend (is it still current? I feel like I'm totally out of touch sometimes) of deconstructing invented traditions. Perhaps it's the right time for me to return to my much beloved quote from Taussig's Mimesis and Alterity:

"When it was enthusiastically pointed out within memory in our present Academy that race, or gender, or nation ... were so many social constructions, inventions and representations, a window was opened, an invitation to begin the critical project of analysis and cultural reconstruction was offered. And one still feels its power, even though what was nothing more than an invitation, a preamble to investigation has, by and large, been converted instead into a conclusion–eg. "sex is a social construction," "race is a social construction," "the nation is an invention," and so forth, the tradition of invention. The brilliance of the pronouncement was blinding. Nobody was asking what's the next step? What do we do with this old insight? If life is constructed, how come it appears so immutable? How come culture appears so natural? If things coarse and subtle, then surely they can be reconstructed as well? To adopt Hegel, the beginnings of knowledge were made to pass for actual knowing.
I think construction deserves more respect; it cannot be name-called out of (or into) existence, ridiculed and shamed into yielding up its powers. And if its very nature seems to prevent us–for are we not also socially constructed?–from peering deeply therein, that very same nature also cries out for something other than analysis as this is usually practiced in our reports to our Academy. For in construction's place–what? No more invention, or more invention? And if the latter, as is assuredly the case, why don't we start inventing?"

What if we stopped treating culture the way functionalists treated society, as the explanation rather than the matter to be explained? We know the culturalist tautological fallacy of "Tribe X do A and B, think C and D, and believe E and F because it's in their culutre." "So what does their culture consist of?" "Well... doing A and B, thinking C and D, believing E and F." So how does Sahlins manages to defend the operationality of the concept of culture?

First, he takes us back to the the first half of the 20th Century, showing us how current arguments between British social anthropologists and American cultural anthropologists are actually nothing new under the sun, "new wines in old bottles". At the heart of Sahlins' point, there is Leslie White's assertion, in 1949, that the symbol is constitutive of human existence, as opposed to the structural-functionalist claim that culture (symbols) reflects social structures or social relations. Nowadays, the epitome of that would perhaps be bourdieusian sociology, but that's another matter. The bone of contention for mid-20th Century social anthropogists seemed to be that the notion of culture, put forward but cultural anthropologists such as Boas, tends to reify a heterogeneous web of representations, practices, social relations, artifacts and so on into an artificial coherent entity accounting for a group's identity. "Misplaced concreteness" Whitehead would have said. But to whom? The definition of culture as a coherent totality embedding the social life of individuals and cementing a collective identity is far for being so straightforward in the works of Boas and Malinowski.

Now, in the context of today's avalanche of claims for cultural recognition from communities around the world–what French Republicans, never in shortage for barren catchwords, would sometimes call "communautarisme"–, the assault on the notion of culture, armed with the arguments that traditions are invinted, communities are imagined, and so on, is back in business. I get the feeling here that Adam Kuper's Invention of the Primitive Society, though not cited in the article, is Sahlins' main target. But, again, nothing too new. As Sahlins puts it: "Critique has been able to perform such magical intellectual feats as changing Malinowski's mythical charters into Hobsbawm's invented traditions without anyone even noticing they are virtually the same thing." And indeed, one of the main problems with contemporary critical gestures of unveiling invented traditions is the moral judgment often associated with it. Aren't we stuck again in that Orientalist outlook when, as Zizek would points it, we wonder at how some people around the world still do take their traditions seriously. Don't they know better?

But Sahlins' main line of argumentation resides in his critique of conflating cultural effects and cultural properties. Analyses that strive at relating cultural objects (examples enumerated are, among others : sumo wrestling, Ojibway fishing, Hawaiian Hula dancing) to power struggles, social structures, etc. too often miss the ontological specificity of the cultural object itself and how it is being entangled in a constant process of reinvention in different situations. Now taken this way around, culture neither appears as a singular overarching explanation for the totality of human existence nor as a cloud of epiphenomena popping out ex nihilo. For Sahlins, culture does not deny agency, historical change or idiosyncrasies, but he asserts strongly that traditional epitomizing signs, classifications, symbolic boundaries do play a fundamental role in defining communities.